Mr.Roy and Miss Bertuzzo: History class notes

Le développement de l’Ouest

Le gouvernement du Canada a un problème à résoudre: comment faire pour peupler l'Ouest? LQae recensement de 1871 dénombre une population totale de près de 3 740 000 habitants pour l’ensemble du pays. Cependant, la population de l'Ouest est peu nombreuse, comme le montre le tableau suivant:

Quarantaine : Période d'isolement à faire imposée aux voyageurs en provenance de pays étrangers pour empêcher Ia propagation de maladies contagieuses.

Les habitants du Canada ne sont pas assez nombreux pour aller peupler les nouvelles régions récemment acquises par le gouvernement canadien. Le Canada met donc en place diverses mesures pour encourager la venue d'immigrants de certains pays et leur installation dans les Prairies. En conséquence, des milliers d'immigrants vont s'y établir.

La Loi sur l’immigration

La Loi sur l'immigration votée en 1869 est la première d'une série de lois qui traitent de l’immigration au Canada. Elle vise principalement à empêcher l'entrée au pays de personnes atteintes de maladies contagieuses. Elle limite le nombre d'immigrants par bateau. Elle exige aussi que les capitaines des navires montrent la liste de leurs passagers aux fonctionnaires du gouvernement a leur arrivée. Ces fonctionnaires mettent les passagers en quarantaine, notamment à la Grosse Ile, située près de Québec. Les passagers juges en bonne sante sont isoles des malades. Ces derniers ne sont autorises à quitter l'ile qu'une fois qu'ils sont guéris.

L'Acte concernant les terres de la Puissance

En 1869, le gouvernement fédéral achète la Terre de Rupert de la Compagnie de la Baie d'Hudson. En 1872, l'Acte concernant les terres de la Puissance (qui sera renomme plus tard la Loi des terres fédérales) instaure les règles d'utilisation de ce territoire.

La répartition des terres

Les Prairies sont divisées en cantons, d'environ 10 km2 chacun. Chaque canton est divisé en 36 lots. Dans un canton, deux lots sont réserves à la Compagnie de la Baie d'Hudson et deux autres pour l'établissement d'une école. L'école n'occupe qu'une partie du terrain; elle vend ou loue le reste pour obtenir un revenu. Seize lots de terre sont vendus ou loues. L'argent ainsi récolte par le gouvernement sert à payer la construction du chemin de fer transcontinental. Les 16 lots restants sont classes comme homesteads et sont réserves aux agriculteurs. En payant un droit d'inscription de 10$, une famille acquiert son lot. Elle est cependant soumise a deux conditions: construire une maison sur son terrain et y exploiter une ferme. Le gouvernement lui accorde trois ans pour réaliser cela. Si elle ne respecte pas ce délai, la famille doit rendre la terre au gouvernement.

Les gens du bord des chemins

L'Acte concernant les terres de la Puissance détériore la vie des Métis. Beaucoup tentent d'exploiter un lot de terre. Ils ont cependant du mal à y parvenir, car ils n'ont pas droit au même traitement que celui offert par le gouvernement aux colons immigres. La plupart des Métis n'ont pas d'équipement agricole à vapeur et doivent se contenter d'outils manuels. L'auteure Maria Campbell décrit le sort réserve aux familles métisses de la Saskatchewan par 1'Acte concernant les terres de la Puissance:

Homestead : Lot de terre destine à une famille de colons pour qu'elle le cultive.

L'arrivée des colons et des immigrants

Les terres de l'Ouest sont très attrayantes. Les habitants du Canada désireux de les coloniser savent que cultiver la terre leur assurerait une source de nourriture. Cependant, il n'existe pas encore de chemin de fer qui relie le Canada aux territoires de l'Ouest. La plupart des colons parcourent de très longues distances pour rejoindre leur lot de terre. C'est pourquoi la population des Territoires du Nord-Ouest augmente lentement pendant les années 1870.

Les colons font augmenter la population de l'Ouest, mais le gouvernement souhaite une croissance plus rapide. Il devient évident que la solution pour attirer plus de colons dans les Prairies est d'amener une ligne de chemin de fer jusque dans cette région. Le gouvernement consacre de plus en plus d'attention ace projet.

La constuction d’un chemin de fer transcontinental

La Colombie-Britannique se joint à la Confédération en 1871. Le premier ministre canadien John A. Macdonald avait promis à cette colonie la construction d'un chemin de fer qui relierait l’Ontario à la côte Ouest avant 10 ans. Au début, les compagnies privées ne croient pas à la rentabilité du chemin de fer. C'est pourquoi elles refusent d'y investir de l‘argent. Pour attirer les compagnies, John A. Macdonald leur offre une aide financière. Il propose également de leur céder gratuitement les terres sur lesquelles seront construites les voies ferrées.

Les compagnies voient qu'il est possible de s'enrichir avec les subventions du gouvernement. Elles sont alors nombreuses à vouloir le contrat. Cependant, avant même que la construction ne commence, une grave crise politique secoue le gouvernement.

Le scandale du Pacifique

Des élections sont prévues en 1872. Le premier ministre John A. Macdonald a besoin d'argent pour payer sa campagne électorale et celle de son équipe, le Parti conservateur. Hugh Allan, un riche financier, donne à ce parti politique 350 000$ (l’équivalent de 7 millions en dollars d'aujourd'hui). Or, Hugh Allan fait partie de l'un des groupes qui veulent le contrat de construction du chemin de fer. Les 350 000$ ressemblent à un pot-de-vin destiné à garantir au groupe de Hugh Allan l'avantage sur ses adversaires. Ceux qui sont au courant essaient de cacher l’information.

Pot-de-vin: Argent ou cadeau donne en sec r et en échange d'une faveur.

Lors des élections de 1872, les conservateurs l'emportent de peu sur les libéraux avec 103 sièges contre 97. Puis John A. Macdonald octroie le contrat de construction du chemin de fer au groupe de Hugh Allan. Des gens commencent à répandre la nouvelle concernant l’argent versé aux conservateurs. L'opinion publique est divisée.

Les partisans de John A. Macdonald

À l’époque, la loi autorise les entreprises à verser de l’argent aux partis politiques pour leur permettre de couvrir leurs dépenses. Cependant, il est illégal de donner de l'argent à un politicien pour tenter de lui faire prendre des décisions.

Selon les partisans de John A. Macdonald, il est impossible de prouver que le premier ministre a promis le contrat au groupe de Hugh Allan en échange des 350 000$. L'argent n'est donc pas un pot-de-vin. Aux yeux des partisans de John A. Macdonald, celui-ci n'a pas mal agi.

Les opposants de John A. Macdonald

Il est important que les politiciens respectent la loi. Hugh Allan a donné de l'argent à John A. Macdonald, qui a octroyé le contrat au groupe de Hugh Allan. Ces deux événements laissent penser qu'il y a eu une procédure irrégulière. Aux yeux des opposants de John A. Macdonald, les gestes de celui-ci sont inacceptables.

La défaite des conservateurs

Lorsque le scandale éclate, John A. Macdonald et son gouvernement sont forcés de démissionner et de céder le pouvoir aux libéraux. D'autres élections ont lieu en 1874. Cette fois, les libéraux l'emportent contre les conservateurs. Le chef du Parti libéral, Alexander Mackenzie, devient premier ministre.

La Politique nationale

John A. Macdonald reprend le pouvoir en 1878, en remportant une victoire éclatante. Il gagne cette élection en proposant sa Politique nationale, une série de mesures économiques:

• L'augmentation des tarifs douaniers sur les produits fabriqués à l'étranger. Cela hausse le prix des produits importés, ce qui les rend moins concurrentiels par rapport aux produits canadiens. Cela aide donc les fabricants canadiens.

• La réduction d es t a rifs d ou a nier su r les matières première importées. Les matières premières coûtent moins cher aux fabricants canadiens, ce qui les aide à proposer des prix moins élèves que les compétiteurs étrangers.

Politique nationale: Programme économique lance en 1878 par le premier ministre Macdonald, qui établit une politique destinée à favoriser l’industrie canadienne.

La Politique nationale est très appréciée des industries canadiennes. Elle entraîne la création de nombreux emplois dans les usines. Elle permet aussi à John A. Macdonald de remporter trois autres élections (en 1882, 1887 et 1891).

L'expression Politique nationale disparaît avec la mort de John A. Macdonald, qui survient trois mois après sa réélection en 1891. Mais, pendant tout le siècle suivant, le Canada maintient des droits d'importation élevés sur les produits manufactures. Le pays signe des accords de libre-échange dans les années 1990. Depuis l'entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain, en 1994, tous les produits fabriqués au Mexique ou aux États-Unis entrent au Canada exempts de droits de douane. De plus, les tarifs douaniers sur des produits de plusieurs autres pays ont été réduits.

Le chemin de fer transcontinental

Le scandale de pot-de-vin a mis fin à la participation de Hugh Allan au chemin de fer. En 1874, le nouveau gouvernement libéral l'a écarté de ce projet. Les libéraux accordent moins d'attention que les conservateurs à la construction du chemin de fer transcontinental. Jusqu'à 1878, ils ne font que quelques tentatives de démarrage de la construction en Ontario et au Manitoba.

Le gouvernement canadien commence cependant à manquer de temps. Il avait promis à la Colombie-Britannique que le chemin de fer serait complété en 1881. Ce n'est cependant qu'en 1881 que John A. Macdonald octroie un contrat de construction à la compagnie montréalaise Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP). Cette entreprise a le soutien de riches marchands et banquiers, comme Donald Smith, James J. Hill et George Stephen. En plus, en échange de la construction et de l’exploitation du chemin de fer, le gouvernement canadien offre au CFCP:

• 25 millions de dollars;

• environ 10 millions d'hectares de terres;

• une garantie de non-concurrence pendant 20 ans.

La compagnie se dépêche de construire le chemin de fer et le termine en un peu plus de quatre ans.

Muskeg: Sol composé principalement de tourbe recouverte de mousses. Les régions couvertes par ce type de végétation sont difficilement accessibles par voie terrestre, car elles sont très marecageuses.

La construction du chemin de fer

Pendant cinq étés, les ouvriers travaillent dur pour poser des rails.

Le travail est relativement simple dans les Prairies, mais les rochers et le muskeg de l'Ontario ainsi que les montagnes Rocheuses de l'Ouest constituent de gigantesques obstacles. Pour surmonter ces défis, le CFCP confie la direction des travaux à 1'Américain William Van Horne.

William Van Horne

William Van Horne est un Américain spécialiste de la construction des chemins de fer. En janvier 1882, il est nommé directeur général du CFCP. Il va sur le terrain surveiller l'avancement des travaux. Dès l'année suivante, le chemin de fer relie Winnipeg à Calgary. Et, en novembre 1885, la ligne est complétée.

William Van Horne supervise tous les aspects du projet: l'embauche des ouvriers, l'achat de matériel, le tracé de la ligne, etc. Une fois achevé, le chemin de fer transcontinental devient le symbole de l’expansion et de l'identité du pays. De son coté, la compagnie CFCP continue de se développer. En 1888, William Van Horne en devient le président.

Les ouvriers chinois

Un autre Américain, Andrew Onderdonk, supervise une portion de la construction de la ligne en Colombie-Britannique: de Craigellachie à Port Moody. Il faut construire des ponts et creuser des tunnels à plusieurs endroits. Pour résoudre le problème de manque de main-d’œuvre, Andrew Onderdonk fait venir de Chine plusieurs milliers de Chinois avec la promesse qu'ils seront rapatriés sans frais au terme de la construction.

Les ouvriers chinois doivent exécuter les travaux les plus dangereux. Beaucoup d'entre eux sont tués lors de dynamitage ou d'éboulements provoqués par les explosions. Il y a aussi d'autres causes à la mort de centaines de ces travailleurs chinois: ils ne sont pas assez nourris, ils sont mal logés, ils souffrent du froid et n'ont pas accès à des soins médicaux. De 600 à 700 Chinois meurent pendant la construction du chemin de fer.

Les Chinois sont payés beaucoup moins que les autres travailleurs. Les ouvriers gagnent de 1,50$ à 2,50$ par jour, tandis que les Chinois ne sont payés que 1$. Et, contrairement aux autres travailleurs, ils doivent payer leur nourriture.

La construction du chemin de fer achevée, le gouvernement refuse de payer le rapatriement des Chinois qui désirent retourner auprès de leur famille. En même temps, il rend très difficile l’immigration des familiers de ces travailleurs en imposant une taxe aux Chinois qui souhaitent d’immigrer. En 1885, cette taxe est de 50$; en 1900, elle passe à 100$; et en 1902 à 500$.

De nombreux Chinois choisissent de quitter le pays. Des quelque 17 000 Chinois venus construire le chemin de fer, environ 5000 restent au Canada. Et pour ces Chinois, des règlements hostiles sont appliques: il leur est interdit d'exercer certains métiers et professions. Et ce n'est qu’en 1947, soit 65 ans après l’arrivée des ouvriers chinois, que le droit de vote est accordé aux Canadian d’origine chinoise.

L'achèvement de la ligne du Canadien Pacifique

Le financier Donald Smith, lord Strathcona, fournit une grande partie de l'argent nécessaire à la construction de la ligne de chemin de fer. Pour cette raison, il obtient l'honneur de planter le dernier clou à Craigellachie, en Colombie-Britannique, le 7 novembre 1885. L'Ouest du pays est finalement relié à l'Est, comme promis. Cette ligne sera étendue peu après jusqu'a Port Moody. Un premier train de voyageurs parti de Montréal le 28 juin 1886 arrive à Port Moody six jours plus tard. En mai 1887, la ligne est étendue à Vancouver.

L'impact du chemin de fer transcontinental

Le chemin de fer transcontinental assure la prospérité du Canada. Grâce a lui, il devient possible de transporter des voyageurs et des produits d'un bout à l'autre du pays, de la Nouvelle-Ecosse à la Colombie-Britannique. Il facilite aussi la colonisation des Prairies. Enfin, symboliquement, il montre aux États Unis que tout le territoire au nord du 49^e parallèle est canadien. C'est l'une des plus grandes réussites de l’époque.

The prezi is after the class notes. (you can also use the book )

Les Défis de l'Ouest

Le gouvernement Canadian souhaite coloniser les Prairies, mais;

· il n'y a pas de moyens de transport efficaces pour se rendre dans cette région

· ____________________________________________________ difficile d'y amener des familles,

· il est difficile d'y acheminer _______________________________________________________

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Il est difficile d'y rapporter ___________________________________________________________________________________

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C'est quoi la solution?

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Le gouvernement encourage la colonisation des Prairies.

· un territoire sur lequel des peuples amérindiens sont établis depuis très longtemps.

· il doit ________________________________________________________________________

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· les Métis, qui ont fui le Manitoba après les troubles __________________________________

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Selon toi, quelle conséquence leur mécontentement aura-t-il?

Comment et pourquoi le Canada se développe-t-il si rapidement?

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Comment le gouvernement atteindra-t-il son objectif de développement et d'expansion vers l'ouest alors que sa conception du territoire et des ressources naturelles est si différente de celle des autochtones?

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Des visions différentes du territoire

Le point de vue des autochtones :

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Le point de vue des colons :

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L'importance des traités avec les peuples autochtones

Traité: _______________________________________________________________________________

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Les peuples autochtones ont souvent conclu des traités avec les nouveaux arrivants. Ils considèrent les traités _______________________________________________________________________________

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En signant des traités avec le Canada, les peuples autochtones ne se doutaient pas que le gouvernement Canadian ne respecterait pas sa promesse et que leur vie serait totalement transformée. ___________________________________________________________________________________

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Ils affirment que leurs peuples n'auront jamais de meilleures ententes. Les représentants gouvernementaux disent __________________________________________________________________________________

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En signant ces traités avec le Canada, les autochtones renoncent à d'immenses territoires qui les font vivres depuis des siècles. En échange, le gouvernement promet de:

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